Rapport de synthèse du GIEC 2023 - Résumé aux décideurs

Le Rapport de synthèse, dernier volet du sixième Rapport d’évaluation du GIEC, a été adopté le 19 mars 2023 par 195 gouvernements à Interlaken en Suisse. Il est composé d’un résumé pour les décideurs et d’un rapport plus détaillé qui a été publié en anglais le 22 mars 2023.

En introduction de ce Rapport de synthèse, les scientifiques du GIEC reconnaissent l’interdépendance du climat, des écosystèmes et de la biodiversité ainsi que des activités humaines.

Etat actuel du monde et tendances

Ils rappellent ensuite que les activités humaines, principalement à travers les émissions de gaz à effet de serre, ont provoqué sans équivoque le réchauffement climatique. La température à la surface du globe est supérieure de 1.1°C comparé à 1850-1900 sur la période 2011-2020.

Ce rapport met en exergue les pertes et dommages causés par le réchauffement climatique d’origine humaine sur les personnes et les écosystèmes dans toutes les régions du monde. Les communautés vulnérables, qui ont historiquement contribué le moins au réchauffement climatique actuel, sont affectées de manière disproportionnée.

Changements climatiques futurs, risques et réponses à long terme 

Les scientifiques alertent également sur l'augmentation continue du réchauffement climatique sur le temps court (2021-2040) dans presque tous les scénarios envisagés. La température globale a de grandes chances d’atteindre les +1.5°C au cours du XXIe siècle.

Plus le niveau de la température globale augmente, plus les risques de changements abruptes ou irréversibles augmentent. Ces risques incluent les extinctions d’espèces ou la perte irréversible de la biodiversité des écosystèmes comme les forêts, les récifs coralliens ou encore les écosystème des régions d’Arctique. Pour limiter le réchauffement largement sous 2°C voire proche de 1.5°C, il faut une réduction drastique, rapide et durable des émissions de gaz à effet de serre, notamment de CO2 jusqu'à atteindre le net zéro et de méthane (CH4).

Le GIEC observe des progrès dans l’adaptation au changement climatique mais qui restent toutefois insuffisants. Il alerte sur la « maladapation » dans certaines régions et certains secteurs et défend la nécessité de mener des politiques d’adaptation adéquates, flexibles, inclusives, multisectorielles, et sur le long terme.

Les réponses à court terme

Les scientifiques sont sans appel : pour assurer un futur soutenable et viable, il faut agir rapidement car la fenêtre d’opportunité est étroite. Une atténuation rapide et profonde ainsi que l’accélération des actions d’adaptation au cours de la décennie permettraient de réduire les pertes et dommages prévus sur les humains et les écosystèmes tout en délivrant une série de cobénéfices, comme par exemple la conservation de la biodiversité. 

 

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