Une nouvelle méthode pour évaluer la vulnérabilité des écosystèmes et protéger la biodiversité
Une équipe de recherche internationale, composée notamment de chercheurs du CNRS, de l'Ifremer et de l'IRD, a mis au point un nouvel outil permettant de quantifier la vulnérabilité des communautés d'espèces.
Associé aux futures études d'évaluation des risques pour les écosystèmes, cet outil, en libre-accès, devrait venir en soutien aux décideurs pour définir les priorités de gestion et orienter les efforts de protection là où ils sont le plus nécessaires.
Cet outil vient estimer le degré de changement de la diversité fonctionnelle, c'est-à-dire la biodiversité et les fonctions associées aux écosystèmes, lorsqu'elle est exposée à des pressions multiples.
L'équipe scientifique a utilisé des simulations répétées par ordinateur de perturbations sur des communautés d'espèces. Qu'il s'agisse du changement climatique, de changement d'usage des terres, de pollution ou de surexploitation des ressources, ces perturbations simulent les impacts d'un large éventail de menaces potentielles sur les communautés d'espèces.
"En simulant tous les scénarios possibles, même les pires, nous sommes en mesure d'identifier les écosystèmes les plus vulnérables d'un point de vue fonctionnel. De plus, nous pouvons désormais estimer leur vulnérabilité en tenant compte des pressions inconnues, imprévisibles ou mal documentées, ce qui constitue une avancée majeure par rapport aux travaux précédents." Arnaud Auber, chercheur à l'Ifremer et premier auteur de la publication
Cette approche offre aux décideurs la possibilité de classer plusieurs sites en fonction de la vulnérabilité fonctionnelle qui leur est associée, et ainsi de permettre une gestion adaptative de la biodiversité.
L'outil s'inscrit dans l'engagement des États à créer des zones protégées sur au moins 30% de leurs territoires terrestres et maritimes d'ici 2030.
L'article original a été publié sur Nature Communications.