Publication d'une étude sur la sixième extinction de masse des espèces
Une équipe de chercheurs français et américains estiment qu'entre 7,5 et 13% des deux milions d'espèces animales connues se sont éteintes au cours des 500 dernières années. Ce taux était jusqu'alors évalué à 0,04%.
Une telle marge s'expliquerait par l'attention particulière portée aux mammifères et aux oiseaux, au détriment d'autres espèces.
Or, selon les listes rouges de l'UICN, 3% seulement de la diversité en espèces connnues sont constitués de vertébrés.
Dans ces précédents calculs, seule une fraction infime des invertébrées avait été évaluée et l'analyse de la situation des mollusques terrestres viendrait rabattre les cartes.
À travers ce nouveau prisme, entre 150 000 et 260 000 espèces auraient définitivement disparues. L'étude montre toutefois que les situations ne sont pas homogènes. Le phénomène d'extinction touche moins les océans que les milieux terrestres, et sans doute moins les plantes que les animaux, mais davantage les espèces insulaires que les espèces continentales.
Cette étude, publiée en anglais le 10 janvier dernier et menée conjointement par des chercheurs du centre de recherche Bio-science de l'université de Hawaï et des chercheurs collaborant au CNRS et au Muséum national d'histoire naturelle, parle de la sixième extinction de masse dans l'histoire terrestre.
"Les humains sont la seule espèce capable de manipuler la Terre à grande échelle, et ils ont permis à la crise actuelle de se produire. Nier la crise, l'accepter simplement et ne rien faire [...] ne sont pas des options appropriées et ouvrent la voie pour que la Terre continue sa triste trajectoire vers une sixième extinction de masse."