Biodiversité milieux humides et aquatiques continentaux
Les écosystèmes humides et aquatiques continentaux recouvrent un ensemble très varié de milieux naturels ou artificiels caractérisés par la présence d'eau permanente ou temporaire.
23% du territoire métropolitaine sont couverts de cours d'eau, de prairie humide, d'étangs, de marais, de retenues d'eau, de mangroves, etc.
Les services écosystémiques
Les milieux humides et aquatiques continentaux permettent de réguler la qualité des eaux de surface par leur efficacité de rétention de l'azote, du phosphore, des matières en suspension et des micropolluants organiques. Certaines d'entre eux permettent un stockage de l'eau et un ralentissement des écoulements, jouant un rôle d'atténuation des crues.
Leur état écologique
Environ la moitié des milieux humides français a disparu entre 1960 et 1990 et la reconnaissance des différents intérêts que peuvent revêtir ces milieux a cependant permis un ralentissement de cette régression.
Les milieux humides et aquatiques continentaux présentent une biodiversité d'une grande richesse grâce à leurs habitats essentiels pour un grand nombre d'espèces, mais ils font partie des écosystèmes les moins bien conservés à l'échelle nationale. Ainsi, moins de la moitié des masses d'eau françaises étaient jugées en bon, ou très état selon la définition de la directive-cadre sur l'eau.
Les activités humaines affectent les milieux humides en causant une pollution issue des écosystèmes agricoles et urbains. L'azote, le phosphore, les métaux lourds et les insecticides se retrouvent également dans les écosystèmes marins et côtiers auxquels ils sont connectés.
Les espèces des écosystèmes aquatiques subissent les effets de la fragmentation et de la destruction des habitats.
Le développement de certaines cultures très consommatrices d'eau peut être source de stress hydrique dans certaines régions françaises lors d'épisodes de sécheresse et affecter le fonctionnement des milieux.