La stratégie polaire de la France jusqu'en 2030

La stratégie polaire de la France à horizon 2030 a été présentée le 5 avril dernier par l'ambassadeur chargé des pôles et des affaires maritimes, Olivier Poivre d'Arvor.

Celle-ci, qui couvre aussi bien l'Arctique que l'Antarctique, s'inscrit dans la coopération avec les États membres de l'Union européenne et les autres pays qui partagent la volonté de faire des pôles un espace de concorde et de progrès.

La stratégie polaire comporte donc une portée internationale. Elle fait notamment suite à la parution, en octobre 2021, de la Stratégie arctique européenne.
À noter que la France se propose d'organiser une conférence internationale de haut niveau sur les pôles, au printemps 2023, sur le modèle du One Ocean Summit qui s'était déroulé en février dernier à Brest.

Par le biais de cette stratégie, le gouvernement français confirme aussi son soutien à la création ou au renouvellement d'aires marines protégées en Antarctique orientale et en mer de Weddell et à la recommandation de l'Union européenne de ne plus exploiter les énergies fossiles au pôle Nord et d'adopter une réglementation plus contraignante envers le tourisme antarctique.

La stratégie polaire reflète l'engagement de la France au profit de la recherche scientifique en :

  • plaidant en faveur d'un accroissement spécial du budget pour augmenter l'effectif de chercheurs de l'Institut polaire français qui sont affectés sur les pôles en faisant passer les effectifs de 320 à 500 d'ici 2030 ;
  • prévoyant de tripler les moyens financiers accordés par les pouvoirs publics à la recherche et à la logistique en Arctique. 90% des financements français consacrés aux mondes polaires vont, à l'heure actuelle, à l'Antarctique ;
  • engageant le gouvernement à installer une nouvelle base scientifique au Groenland, à rénover deux stations antarctiques (Dumont-d'Urbille et Concordia) et éventuellement construire un nouveau navire océanographique pouvant naviguer dans ces zones froides.