Convention de lutte contre la désertification

La Convention des Nations Unies de lutte contre la désertification dans les pays gravement touchés par la sécheresse et/ou la désertification, en particulier en Afrique, est entrée en vigueur en 1996 et compte désormais 181 parties.

Elle est l'unique accord international juridiquement contraignant qui associe l'environnement et le dévelopement à une gestion durable des terres. Elle se concentre notamment sur les zones arides, semi-arides et subhumudes sèches du monde, où se trouvent les écosystèmes et les peuples les plus vulnérables.

La désertification n'est pas l'expansion naturelle des déserts existants mais la dégradation des terres dans les zones arides, demi-arides et subhumides sèches. Il s'agit d'un processus graduel de perte de productivité des sols et d'amincissement du couvert végétal en raison des activités humaines et des variations climatiques telles que les sécheresses prolongées et les inondations. Bien que le processus de construction peut prendre des siècles, le couvert végétal peut se dégrader et disparaître en l'espace de quelques saisons. La surculture, le surpâturage, la déforestation et les mauvaises pratiques d'irrigation font partie des facteurs de dégradation qui dépendent de l'homme.
La sécheresse est considérée comme l'une des catastrophes naturelles les plus graves, entraînant des pertes économiques et sociales à court et à long terme pour des millions de personnes dans le monde.

La Convention prévoit que les parties élaborent des programmes d'action nationaux contre la désertification, harmonisés au niveau régional par des conventions bilatérales ou multilatérales.
La Convention insiste sur la nécessité d'associer à ces programmes les communautés locales et les ONG. Elle appelle à la mobilisation des ressources nationales ou internationales, publiques ou privées, pour financer la lutte contre la désertification.

Or, de nombreux pays du monde confrontés aux conséquences d'une sécheresse intense ne disposent toujours pas d'un plan d'action complet dès les premiers signes d'apparition du phénomène. La sécheresse et la rareté de l'eau, conditions interdépendantes qui s'aggravent mutuellement, peuvent provoquer des revers importants sur les populations les plus défavorisées.

En 2018, la CNULCD a commencé à élaborer des plans nationaux contre la sécheresse dans plus de 40 pays. Elle a lancé un deuxième appel à 30 autres pays pour qu'ils rejoignent l'initiative sur la sécheresse en mars 2019.

CNULCD