Biodiversité Forestière

La biodiversité forestière fait référence à toutes les formes de vie trouvées dans les forêts, y compris les arbres, les plantes, les champignons et les micro-organismes, et leur rôle dans la nature. La complexité et la diversité des formes de vies présentes dans les forêts offrent de nombreux services vitaux aux êtres humains.

On commence à réaliser que les forêts offrent bien plus que du bois. Les forêts offrent des opportunités de loisirs et contribuent à notre santé et à notre bien-être. Non seulement elles régulent les températures locales et protègent les réserves en eau potable, mais elles captent également le carbone et limitent les effets du changement climatique. Les forêts jouent également un rôle économique, social et culturel important dans la vie de nombreuses personnes, notamment chez les communautés indigènes.

Les produits naturels et des plantes trouvés dans les forêts participent à la production de médicaments.

La forêt française a été façonnée par l’homme et ses activités au fil des siècles : activités forestières bien sûr, mais aussi activités agricoles, pastorales ou industrielles. De la préhistoire à la création des aires protégées en passant par le Second empire, retour sur les grandes étapes qui ont structuré nos forêts.

La forêt française a longtemps été considérée comme un "bien commun", qui n’avait pas de maîtres mais des usagers. La notion de propriété s’y est affirmée lentement et difficilement jusqu’au milieu du XIXe siècle.

Dès 1346, des lois édictées, notamment dans les forêts royales, ont visé à protéger une ressource économique considérable pour les rois et les seigneurs propriétaire forestiers. De nombreuses guerres étaient en effet financées depuis le Moyen âge par la vente de bois. Il était par exemple interdit de couper les arbres avant qu’ils n’aient atteint un certain âge, afin de ne pas épuiser les sols.

Entre le XVe et le XVIIe siècle, la forêt fut très exploitée, car le bois était très utilisé comme matériau et source d’énergie pour le chauffage, la métallurgie, les forges, les verreries, tuileries...

A la Révolution, la fin de la protection assurée par les édits royaux a conduit à un dernier recul historique de la superficie forestière :

  • En 1850, il ne restait que 7 à 8 millions d’hectares de forêt en France, alors qu’elle couvrait encore la quasi-totalité du territoire autour de l’an 400 (Jules César parle dans la Guerre des Gaules de la « Gaule chevelue »). 
     
  • A partir de 1827, de nouvelles mesures de protection vont arrêter le défrichement, et des actions de reboisement vont être menées par l’Etat. De nombreuses forêts, jusqu’alors utilisées par les communautés rurales pour faire paître les animaux d’élevage ou prélever du bois de chauffage (droit d’usage au bois - "affouage") sont dorénavant confiées à l’Administration des Eaux et Forêts (devenue en 1966 Office National des Forêts (ONF)). Celle-ci met en œuvre des pratiques de gestion durable pour les forêts de l’Etat (issues de la nationalisation récente des biens royaux et de l’église), et pour les forêts communales, afin de protéger la ressource. Cette gestion durable se base sur la maxime de Louis Parade (1802 – 1865 - Directeur de l’Ecole Forestière de Nancy) qui consistera longtemps la ligne de conduite de l’école forestière française face à l’école allemande : "Imiter la nature, hâter son œuvre".

En parallèle, les pressions sur la forêt vont progressivement diminuer, avec l’arrivée du charbon et de l’acier et la diminution de la population dans les campagnes. Dès lors, la forêt se reconstitue peu à peu et s’étend naturellement dans les zones où elle avait été éliminée, par exemple les terres agricoles (reconquête naturelle), ou grâce à de nouvelles plantations ( boisement). 

Le Second Empire sera marqué par le lancement de grands travaux avec le boisement des Landes et de la Sologne pour assainir ces terres de marais et la Restauration des Terrains en Montagne (RTM) pour lutter contre les risques naturels.

Dans la deuxième moitié du vingtième siècle, l’Etat, par le biais du fonds forestier national (FFN) entre 1946 et 1999, accorde des aides aux particuliers et aux communes pour boiser ou reboiser des terrains, notamment les terres agricoles abandonnées des particuliers et développer des actions de gestion des forets, surtout au niveau de la communes afin d’augmenter la production de bois pour la reconstruction du pays et la production papetière.

Depuis 1922, avec la création du statut de "forêt de protection" et surtout depuis une trentaine d’années, de nouvelles mesures complètent les pratiques de gestion durables de la forêt mises en œuvre depuis plusieurs siècles. Elles permettent de protéger la forêt comme un "patrimoine naturel" : protection de la faune et de la flore, protection des paysages, protection de la ressource en eau…

Aujourd'hui, 15% des forêts bénéficient du statut "d’aires protégées".

Differents organismes dont l'activité principale est centrée sur la forêt  oeuvrent en France pour la préservation de la biodiversité des forêts. Il s'agit notamment de la Féderation nationale des communes forestières, des Forestiers Privés de France et de l'Office National des Forêts, du GIP ECOFOR

Forêts_image
Ecosystem type
Forest ecosystem
Countries
France