Retour sur la Conférence des Nations Unies sur les océans
Tenue du 27 juin au 1er juillet à Lisbonne (Portugal) et co-organisée par les gouvernements du Kenya et du Portugal, la Conférence des Nations Unies sur les océans a réuni plus de 6000 participants, dont 24 chefs d'État et de gouvernement, et plus de 2000 représentants de la société civile.
Son thème "Intensification de l'action océanique basée sur la science et l'innovation pour la mise en oeuvre de l'objectif 14 : bilan, partenariats et solutions" a permis d'inciter à des actions urgentes et concrètes pour faire face à la crise des océans. Les chefs d'États et gouvernements se sont mis d'accord sur une nouvelle déclaration politique pour sauver nos océans.
Établissant le constat d'un échec collectif dans la réalisation des objectifs liés aux océans, les dirigeants ont renouvelé leurs engagements pour répondre aux défis auxquels l'océan fait face : l'érosion côtière, l'élévation du niveau de la mer, le réchauffement et l'acidification des eaux, la pollution marine, la surexploitation des stocks de poissons et la diminution de la biodiversité marine.
Déclarant un "état d'urgence des océans" lors du sommet, les participants ont reconnu le changement climatique comme l'un des plus grands défis de notre temps et la nécessité d'agir de manière décisive et urgente pour améliorer la santé, la productivité, l'utilisation durable et la résilience des océans et de ses écosystèmes.
Appelant à un changement transformateur, basé sur des actions scientifiques et innovantes et la coopération internationale, celui-ci doit permettre de s'attaquer aux effets cumulatifs du réchauffement de la planète sur les océans, dont la dégradation des écosystèmes et l'extinction des espèces.
"Nous nous engageons à stopper et à inverser le déclin de la santé des écosystèmes et de la biodiversité de l'océan, et à protéger et restaurer sa résilience et son intégrité écologique. Nous appelons à un cadre mondial pour la biodiversité post-2020 ambitieux, équilibré, pratique, efficace, robuste et transformateur." la Déclaration de Lisbonne
Lors de la Conférence, les États se sont mobilisés à travers plusieurs engagements :
- La création d'aires protégée couvrant 30%, ou même davantage, des zones maritimes nationales d'ici à 2030
- La neutralité carbone d'ici 2040
- La réduction de la pollution plastique
- L'augmentation de l'utilisation des énergies renouvelables
- L'allocation de milliards de dollars à la recherche sur l'acidification des océans, aux projets de résilience climatique et au suivi, au contrôle et à la surveillance.
Ils sont la continuité des engagements pris lors du One Ocean Summit à Brest organisé en février dernier.
Le Président de la République a annoncé le souhait de la France de candidater à l'accueil de la prochaine conférence aux côtés du Costa Rica en 2025.