La préservation, la restauration et le développement du capital écologique constituent une grande politique nationale qui doit se développer de manière cohérente et s’inscrire sur le long terme. À ce titre, elle se doit de disposer de ressources nancières, humaines et techniques accrues permettant de soutenir, d’une part, les actions sur l’ensemble du territoire national et, d’autre part, les engagements internationaux qu’a pris notre pays, en particulier à Nagoya lors de la dixième Conférence des parties à la CDB : augmentation de l’aide publique au développement consacrée à la biodiversité.
Pour répondre aux enjeux, l’effort financier devra être largement accru, en premier lieu de la part des acteurs publics (État, collectivités territoriales) mais aussi du secteur privé (budget biodiversité des entreprises, mécénat environnemental...)
pour investir dans la préservation de la biodiversité. Les exemples des grandes politiques environnementales comme celles de l’eau, des déchets et des économies d’énergie montrent l’intérêt et l’efficacité de la mise en place de ressources identifiées, gérées dans le cadre d’une programmation pluriannuelle, dé nie en associant toutes les parties prenantes. Outre la mise en cohérence des actions, de telles ressources permettent des effets de synergie avec les initiatives que prendront divers opérateurs publics et privés pour préserver et développer le capital écologique. Il convient donc de mettre en place untel dispositif pour la biodiversité.
Un nombre croissant de professionnels travaille à la protection de la biodiversité dans tous les secteurs d’activité et dans des structures multiples : entreprises, chercheurs, enseignants, associations, gestionnaires d’espaces protégés, collectivités, organismes d’insertion sociale et professionnelle, etc. Des études récentes, conduites dans le cadre du plan relatif aux emplois et métiers de l’économie verte, identifient une quarantaine de métiers différents et plus de 30 000 emplois. Des efforts importants doivent être consentis pour renforcer les capacités des professionnels en poste (formation, outils, méthodes...) et développer ces lières professionnelles.