La biodiversité doit être perçue et gérée par les décideurs publics et privés comme un atout politique fort, au même titre que la santé publique ou le développement économique.
Il importe donc qu’ils intègrent l’importance de leurs décisions pour l’intérêt commun, qu’ils en soient garants ou bien qu’ils y contribuent, afin de prendre en compte les enjeux de préservation de la biodiversité dans l’ensemble de leurs actions, le plus
en amont possible. Ceci peut être fait notamment en privilégiant la logique de la prévention par rapport à celle de la compensation et de la réparation et en s’appuyant, par exemple, sur des données factuelles issues des études TEEB sur l’économie de la biodiversité et des services écosystémiques et du MEA sur l’évaluation des écosystèmes pour le millénaire.
Dans ce sens, il apparaît également nécessaire d’assurer une valorisation et une reconnaissance des actions réalisées par les collectivités au bénéfice de la préservation et de la restauration de la biodiversité. Aider les décideurs à comprendre les bénéfices sanitaires, économiques, sociaux et même politiques d’une gestion intégrant la prise en compte de la biodiversité comme réponse à des préoccupations quotidiennes leur permettra de résoudre les con its d’usage possibles et de mesurer le coût de l’inaction.