Le terme biodiversité ne doit pas rester un mot purement scientifique ou politique mais s’incarner dans une vision du vivant constitutive du socle culturel de la nation. Cette culture provient en grande partie de l’éducation et de la formation qui doivent intégrer la biodiversité avec des niveaux de précision adaptés et ceci dans tous les cursus : formation initiale (générale, supérieure, professionnelle) où ce processus est intégré au niveau des programmes d’enseignement de l’école primaire, du collège et du lycée (général, technologique et professionnel) ou formation continue.
Former tous les acteurs – décideurs politiques, responsables économiques et sociaux, simples citoyens – et renforcer le socle
de connaissances de base sur la biodiversité sont les meilleurs garants d’une prise en compte généralisée dans la population
des enjeux qui concernent toute l’humanité. En conséquence, les spécialistes de la communication, du droit ou des sciences politiques seront à même de mieux intégrer dans leurs réflexions stratégiques les échelles spatiale et temporelle où se jouent les interactions entre l’homme et la biodiversité, l’importance de la nature et les bénéfices qu’elle produit pour l’humanité.
Les ingénieurs seront invités à prendre plus systématiquement en compte les conséquences biologiques de certaines options technologiques et apprendront à imiter les inventions de la nature. La recherche sur la biodiversité, la recherche biomédicale et les actions de santé publique seront intégrées.
Plus généralement, chacun, à son échelle d’action propre, comprendra que sa place dans l’univers procède d’une dynamique du vivant dont il bénéficie et dont il est, à sa mesure, responsable.