Les mécanismes de fonctionnement et d’échange à l’œuvre dans les écosystèmes ne connaissent ni les limites administratives, ni les frontières entre États. L’interdépendance écologique des territoires est un fait, la solidarité écologique sa prise en compte volontaire. Ainsi, les polluants déversés dans un cours d’eau ont un impact sur le milieu littoral et il appartient bien aux activités à l’origine de ces dégâts de les réparer et de réduire leur impact, alors même qu’une distance importante les en sépare. De même, si une agglomération bénéficie de la limitation des crues due à la présence en amont d’une importante zone rurale et veut éviter l’urbanisation de cette zone, il est légitime d’envisager une contrepartie.
Sur le plan national, les outils permettant d’organiser ces formes de solidarité sont développés dans le domaine de l’eau, mais restent pour l’essentiel à imaginer en matière de biodiversité.
Pour répondre aux enjeux de préservation de la biodiversité mondiale, la solidarité internationale doit être renforcée en assurant
une intégration plus forte de la biodiversité dans la politique d’aide au développement de la France, en rendant possible et en soutenant l’action des collectivités territoriales, des structures de recherche, des associations ou des entreprises en faveur de la biodiversité mondiale, en complétant la panoplie d’outils, de méthodes, d’approches et de moyens – notamment innovants – pour l’intervention française.