La biodiversité en Outre-mer

En Outre-mer, les niveaux de biodiversité sont exceptionnels, tant par la richesse en espèces que pour le niveau d'endémisme. Malgré leur superficie limitée, les territoires d'Outre-mer hébergent globalement plus d'espèces que la France métropolitaine, toutes catégories confondues, en abritant environ 80% de la totalité de la biodiversité française.
Les collectivités d'Outre-mer abritent ainsi 1,4% des plantes du monde, 3% des mollusques, 2% des poissons d'eau douce, 1% des reptiles et 0,6% des oiseaux. Ainsi plus des deux tiers de la faune vertébrée et presque la totalité des plantes vasculaires spécifiques à la France sont concentrés dans les collections d'Outre-mer (hors Terre Adélie). La France abrite 10% des récifs coralliens mondiaux (4ème rang avec 55 000 km²) répartis au sein de dix collectivités d'Outre-mer tropicales : Guadeloupe, Martinique, Mayotte, La Réunion, Nouvelle-Calédonie, Polynésie française, Saint-Martin, Saint-Barthélemy, Wallis-et-Futuna et les Îles Éparses.  

À titre d'exemple, l'originalité de la faune et de la flore terrestre de la Nouvelle-Calédonie est comparable à celle de l'Europe continentale. En effet, on y dénombre 3 371 plantes endémiques, 264 espèces de mollusques, 82 de reptiles et 21 oiseaux sur un territoire de 18 575 km² équivalent à seulement 3 départements français.

De plus, du fait de l'insularité de la plupart de ces territoires (la Guyane étant la seule exception), on enregistre globalement beaucoup plus d'espèces endémiques sur le territoire ultramarin qu'en métropole : 

  • 26 fois plus de plantes ;
  • 4 fois plus de mollusques ;
  • 100 fois plus de poissons d'eau douce ;
  • 60 fois plus d'espèces d'oiseaux.

Parallèlement à la double évaluation française d'une part et européenne d'autre part sur le territoire continental, la liste rouge UICN a fourni une évaluation internationale des espèces menacées qui montre l'état de vulnérabilité des collectivités ultramarines. Quasiment tous ces territoires (excepté Saint-Pierre-et-Miquelon) abritent un nombre important d'espèces menacées : 485 en Nouvelle-Calédonie, 257 en Polynésie, 123 à la Réunion, 80 à Wallis et Futuna, 79 à Mayotte, 65 en Guadeloupe, 65 en Guyane, 42 en Martinique, 23 dans les TAAF et 6 à Saint-Pierre-et-Miquelon. Ces résultats ne représentent que des estimations au niveau mondial et peuvent donc varier en fonction des connaissances disponibles. 

Si le nombre d'espèces éteintes ou en danger critique d'extinction reste relativement limité dans la majorité des territoires, ce n'est pas le cas de la Polynésie française où 88 espèces sont considérées comme déjà éteintes, et 61 comme en danger critique d'extinction. La Nouvelle-Calédonie présente quant à elle 65 espèces en danger critique d'extinction, 129 espèces en danger et 263 évaluées comme vulnérables.